Magazin’Art hiver/Winter 2004/2005
john mlacak
Une sensation des lieux
Ses paysages faits à l’huile sont assurément la force de John Mlacak, un artiste qui se plaît à peindre chacune des saisons de notre pays changeant. Ses toiles réalisées en plein air vous amènent à ressentir la grande beauté du parc de la Gatineau, de la rivière Rouge, des splendides régions des Cantons de l’Est et de Charlevoix, au Québec. D’autres de ses œuvres reflètent les couleurs brillantes des scènes d’Ottawa-Carleton et nous font
voyager jusque dans les Maritimes, la Nouvelle Angleterre et l’Europe.
Adorant peindre à l’extérieur, Mlacak traduit sur toiles ou panneaux les couleurs vives et dramatiques propres aux saisons canadiennes, les rouges et les verts vibrants des toitures des bâtiments de ferme et des petits villages environnants. Il est littéralement fasciné par le jeu de l’ombre et de la lumière traversant les arbres et se déployant au dessus de l’écume blanche des cascades d’eau et des rapides. Artiste à plein temps, Mlacak profite d’une demande constante pour ses toiles.
Au sujet de son travail, il confie que ses œuvres sont habituellement figuratives tout en laissant percer un haut degré d’expressionnisme personnel. Parfois, elles peuvent aussi ètre impressionnistes et l’accent se trouve alors mis sur le tracé des formes et sur la couleur. « J’utilise des formes naturelles et tente de produire des effets dramatiques d’ombre et de lumière avec des couleurs chaudes et froides qui peuvent ètre intenses ou atténuées avec un modelé prononcé afin de créer la profondeur. J’utilise des contrastes les plus soutenus possibles afin de concentrer l’attention sur le sujet et ai recours à des transitions dynamiques pour soutenir l’engagement avec le tableau. »
Ses peintures sont exposées dans des galeries locales au Québec et en Ontario, en plus d’ètre représentées dans des collections corporatives privées au Canada, aux Etats-Unis, en Europe, en Australie, en Corée, en Indonésie et en Amérique du sud.
Mlacak a étudié avec quantité d’artistes locaux et internationaux réputés. Il a été grandement influencé par les regrettés Brodie Shearer et Bruce Heggtveit, deux artistes canadiens, et admire immensément Tom Thompson du fameux Groupe des Sept ainsi que les impressionnistes français.
« Mon but est de capter la sensation du lieu et je suis fortement influencé par l’émotion que la nature peut faire naître. Je peins selon des techniques qui produisent des coups de pinceaux visibles caractérisés par le humide sur humide, le humide sur sec, les angles durs et doux et le vernissage et utilise des peintures tant transparentes qu’opaques. Je sais que j’ai réussi quand le tableau final ravive mes sentiments de départ. »
Avec l’art, Mlacak, en est à sa troisième carrière. Il a d’abord travaillé trente-cinq ans comme ingénieur en recherche et développement en télécommunications pour Nortel Networks, prenant sa retraite en 1994. Il a également été politiquement actif dans les municipalités locales et de la région d’Ottawa durant onze années.
Sa carrière de peintre a commencé après qu’il ait fait un arrèt cardiaque en 1978. Au fil du temps, il a constamment suivi des cours en arts pour s’assurer de continuer à peindre. Ce n’est qu’après avoir pris sa retraite qu’il a finalement pu devenir peintre à plein temps. « Je me suis aperçu que je pouvais peindre toute une journée sans me sentir fatigué et à mesure que je m’améliorais, je suis devenu plus à l’aise avec mes progrès. Peindre était une extension naturelle à la conception artistique et aux processus de développement déjà au centre de mes intérêts et fondamentaux tant pour ma carrière en télécommunication qu’à celle en politique. »
« La première portion de la moitié de mes peintures est faite en plein air et je m’occupe à terminer l’autre moitié dans mes studios, utilisant du matériel photographique ou des créations basées sur des impressions mémorables. Lorsque je peins, je réalise environ quatre-vingt pour cent de la toile en une seule séance de deux à trois heures mais la balance me prend jusqu’à quatre-vingt pour cent du temps que j’y mets en tout parce que c’est à ce moment que l’essentiel de la conception a lieu. »
Annuellement, John Mlacak participe à plusieurs expositions tant en solo qu’en groupe et a remporté de nombreux prix lors de concours d’art évalués par des juges. Il contribue également à un nombre considérable d’évènements de charité en y donnant de ses œuvres.
En 2002, il a subi sa seconde intervention au cœur. Par conséquent, il fait la sieste l’après-midi presque à tous les jours et ne commence à peindre que vers la fin de la journée mais continue tard dans la nuit, souvent jusqu’au petit matin. « Je travaille toujours sur quinze à vingt tableaux en mème temps et ceux-ci sont tous visibles dans mon atelier. Lorsque je pense savoir comment continuer l’un d’eux, je le choisis pour travailler à fond le défi de conception qui évolue constamment. » Sa femme Beth est sa gérante d’affaires ce qui lui laisse davantage de temps pour peindre.
Son fils Bill est un programmeur en informatique et demeure au New Hampshire avec sa femme, Joanna Whitcomb et leurs deux filles, Sophia et Helena. Leur troisième fille, Kirsten, travaille pour sa part à l’Agence canadienne de développement international à Ottawa tandis que Siobhan demeure à Paris où elle enseigne l’anglais comme langue seconde tout en étant une photographe d’oeuvres en noir et blanc accomplie.
Les tableaux de John Mlacak sont vendus en permanence aux galeries Koyman d’Ottawa et de Toronto. Il est également représenté par Avenue Art à Westmount, au Québec. Il est de plus inscrit dans le Répertoire des artistes canadiens en galeries publié par MAGAZIN’ART.
Noel Meyer